Hausse des effectifs de police municipale demandée en ville de Genève

Le conseiller administratif chargé de la sécurité requiert 26 nouveaux postes afin d’assurer les nouveaux horaires et les nouvelles prérogatives dont bénéficient les agents de police municipale

La présentation du rapport d’activités 2013 de la police municipale de la Ville de Genève a été l’occasion lundi pour son magistrat de tutelle, le démocrate-chrétien Guillaume Barazzone, d’annoncer le recrutement de 26 nouveaux agents l’année prochaine. Approuvé par l’exécutif à majorité de gauche au sein du projet de budget 2015, l’engagement devrait être scellé par un Conseil municipal de droite lors du traditionnel vote budgétaire début décembre.

1 agent pour 1000 habitants

Cette hausse des effectifs – l’une des priorités politiques de cette législature – se poursuit depuis 2012, où le nombre d’agents de police municipale (APM) est passé de 110 à 174 d’ici à la fin de l’année. L’objectif étant d’atteindre le ratio d’un agent pour 1000 habitants en 2016, soit 200 policiers au total. «Ce ratio se situe dans la moyenne suisse», avance le conseiller administratif, qui promet que l’intégralité de ces postes sera affectée au terrain.

Cette augmentation s’inscrit également dans un contexte où les APM voient leurs horaires et leurs prérogatives légales s’étendre. Depuis l’entrée en vigueur le 1er septembre 2013 de la nouvelle mouture de la loi sur les APM, ces derniers ont désormais la possibilité d’interpeller et de mener des actes de police judiciaire en matière de détention d’armes, de stupéfiants, d’alcool au volant (moins de 0,79‰) et d’infraction à la loi sur les étrangers. Les agents peuvent aussi procéder à des auditions et transmettre directement, le cas échéant, leurs rapports et constats au Ministère public. «Nous sommes passés d’une logique administrative à une logique judiciaire», explique Guillaume Barazzone, candidat à sa propre réélection aux municipales de 2015.

Si les bases légales ont été modifiées, leur mise en pratique n’est pas encore arrivée sur le terrain. En septembre, seul une cinquantaine d’agents seront opérationnels. Il faudra attendre le «premier semestre 2016» pour que l’ensemble des policiers municipaux puissent traiter l’intégralité des infractions qui relèvent de leurs nouvelles compétences.

Damien Ménétrey, président du syndicat des polices municipales genevoises, a évidemment accueilli avec satisfaction l’arrivée de nouveaux collaborateurs et rappelé que l’armement des policiers n’était plus à l’ordre du jour. «Nous nous battons désormais pour que nous puissions disposer d’un brevet fédéral.»

Source: http://www.letemps.ch/Page/Uuid/3a0f0bb6-2c8d-11e4-9b2f-a894516ff6c9